Ainsi, on a retrouvé des tablettes de pierre datant de l’Antiquité égyptienne (2,500 ans avant notre ère) sur lesquelles était gravée la description d’une technique consistant à utiliser un poisson électrique pour soulager la douleur.
À l’époque de Socrate, on traitait également de la sorte les douleurs arthritiques et les maux de tête. Ce n’est cependant qu’en 1965 que Ronald Melzack (psychologue) et Patrick Wall (physiologiste) systématisent la technique et lui donnent le nom de « neurostimulation électrique transcutanée ».
Aujourd’hui, cette technique est communément utilisée dans les hôpitaux et les cliniques pour soulager différents types de douleur, généralement en association avec d’autres approches médicamenteuses ou physiques.
Il existe présentement deux hypothèses principales pour expliquer l’action analgésique du TENS : la théorie du portillon et la stimulation de la production endogène d’analgésiques naturels.
Selon la théorie du portillon, le courant électrique envoyé aux nerfs contribuerait à bloquer le passage de l’information douloureuse vers le cerveau. Le portillon serait ainsi fermé entre les nerfs et la moelle épinière, voie normale de transmission des impulsions nerveuses vers le thalamus et le cortex cérébral.
Les analgésiques endogènes sont, pour leur part, des substances analgésiques que l’organisme produit naturellement en fonction de ses besoins. Il s’agit des endorphines, des enképhalines et des dynorphines, substances apparentées à la morphine. Leur production serait donc stimulée par le passage du courant électrique dans les nerfs.
Il est aussi possible que les effets analgésiques de la neurostimulation transcutanée (TENS) soient le résultat de ces deux mécanismes. Quoiqu’il en soit, la neurostimulation transcutanée (TENS) est régulièrement utilisée pour soulager divers types de douleur.